Publié dans Société

Naufrage d'une vedette rapide - Lourd soupçon sur les quatre Mauriciens repêchés au large de notre côte

Publié le lundi, 13 février 2023

Certes, les garde-côtes malagasy les ont empêchés d'être engloutis par l'océan au large d'Antsiranana, dimanche dernier. Mais, naufrage ou pas, le mobile de la tentative de ces quatre Mauriciens de rejoindre la Grande île nourrit de plus en plus un soupçon sur leur véritable intention.

C'est un quotidien de l'île Maurice qui s'interroge sur la raison de la présence des concernés au large de la côte de Madagascar où les gardes-côtes de la Grande île et celle voisine les y ont finalement repêchés, sains et saufs. Un doute qui est d'abord nourri par le fait que l'on signalait la disparition de deux personnes d'une localité de Maurice, au début de février dernier. Mais également, la vedette qui les a transportés aurait mis le cap, initialement sur les Emirats arabes unis avant que l'un de ses passagers ait cherché à le diriger vers Madagascar.

Le doute émis par la police mauricienne et relayé par nos confrères de l'île sœur est tel que la première penche plutôt pour un alibi à propos de l'allégation de partie de pêche par les quatre naufragés.

Mystère aussi car, l'équipage d'un cargo battant pavillon libérien, qui a croisé la vedette, découvre avec stupeur qu'il y avait quatre personne à bord de celle-ci, et non deux. Et les quatre ont été identifiées. Il s'agit d'Yash Berbul (23 ans), de Hemsley Lim Sik Fang (22 ans), de Jean Aniel Anthony Rosette (36 ans). Le soupçon de trafiquants, plutôt que de pêcheurs des 4 hommes en cause, est donc privilégié, côté enquêteurs mauriciens. Car il faut savoir que l'un d'entre eux, le nommé Jean Aniel Anthony Rosette est frappé d'une interdiction de sortie du territoire mauricien à la suite d'un meurtre qu'il a commis en 2017. Il a plaidé coupable à l'ouverture de son procès. C'est dans l'espoir d'échapper à la prison qu'il a récemment essayé de rejoindre la Grande île. 

Mais revenons sur les circonstances ou déroulement des secours de ces naufragés, dimanche dernier. Car après une semaine d'angoisse et de désespoir occasionnés par le naufrage de leur vedette rapide, les  passagers mauriciens ont été finalement secourus par les garde-côtes malagasy. Ces derniers ont repéré les victimes alors qu’ils dérivaient depuis plus d’une semaine au large du littoral de Madagascar. Ces Mauriciens étaient partis à bord d’une vedette pour une partie de pêche, le 5 février dernier. 

L’alerte a été donnée par la mère de l’un des occupants, le week-end dernier.

Dès lors, les marines de l’île Maurice, de La Réunion et de Madagascar ont conjugué leurs efforts pour retrouver et venir en aide aux quatre Mauriciens en difficulté. 

Les secours se sont mobilisés. Et vendredi, aux environs de 21h45, un appel téléphonique satellite d'un passager, a retenti, selon un quotidien mauricien. Le naufragé demande à sa mère qu'il a eu au téléphone de se rendre au commissariat pour alerter les autorités. 

La vedette a fait naufrage du fait d'une avarie de moteur. Depuis, elle est à la dérive. Cependant, les autorités mauriciennes peinaient à établir un contact avec les naufragés. Un service en charge de la surveillance maritime, qui travaille étroitement avec la marine mauricienne et malgache, a alors démarré les recherches pour retrouver l'embarcation.

Les secours se sont basés sur certains paramètres dont les courants dominants et les vents porteurs pour estimer la direction et la position de la vedette. Après plusieurs heures de recherche, les marins sont parvenus à localiser les naufragés.

Les quatre occupants sont finalement sains et saufs. Ils auraient dû déjà débarquer à Antsiranana d'où ils partiront ensuite pour l’île Maurice, retrouver leurs proches.

Une fois qu'ils parviendront à l'île voisine, les quatre jeunes auront à répondre de leurs actes, spécialement autour de cette partie de pêche.

 

Recueillis par F.R.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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